Contre toutes attentes, je suis intimement attachée aux trois tomes précédents. Cette histoire m’a offert un refuge inespéré quand j’étais en détresse et malgré ses petits défauts que j’ai pu évoquer, c’est terriblement réconfortant pour moi de retrouver cet univers et ses personnages.
Les personnages, parlons-en ! Ce sont eux qui font la force de cette saga. L’intrigue n’est pas incroyablement originale, l’écriture est tout à fait correcte sans être remarquable … Non, ce qui me fait revenir inlassablement vers ces romans ce sont les personnages extrêmement attachants, hauts en couleur, dont on se sent proche et qui ont un vrai poids, une véracité presque palpable dans la réalité.

Un Palais de Glace et de Lumière (ACOFAS pour les intimes) de Sarah J. Maas est peut-être LE tome centré sur nos protagonistes préférés. Nulles actions décisives, nulle aventure palpitante. On retrouve notre petit groupe à Velaris, quelques mois après la fin de la guerre, et on suit leurs préparations pour fêter le solstice d’Hiver (autrement dit Noël chez les Fae).
Certains lecteurs ont décrié le manque de péripéties de ce titre mais personnellement cela ne m’a pas dérangé : il faut vraiment le prendre comme un tome de transition entre deux ères de la saga. Comme un bonus pour découvrir le quotidien de la Cours des Rêves quand ils ne sont pas en train de traquer des rois démoniaques. Alors oui, certes, le livre est très court et il y a quand même quelques lenteurs (Feyre qui hésite tantôt sur les cadeaux, tantôt sur son atelier m’a un peu tapée sur le système, j’avoue) mais finalement n’est-ce pas un peu comme la vraie vie ? Que faire sans grande aventure ? J’ai beaucoup aimé cet aspect où on découvre nos héros dans des situations qui ne sont justement pas héroïques ou aventureuses.

Alors il ne se passe rien de vraiment décisif, et pourtant c’est un tome incroyablement dense en termes de graines plantées pour les prochains tomes ! Je ne m’étalerais pas sur le sujet pour ne pas spoilé les non-initiés mais il me tarde tellement de voir où vont mener certaines intrigues !
« Stars flickered around us, sweet darkness sweeping in. As if we were the only souls in a galaxy. »
A court of Frost and Starlight
Quand je disais que ce tome là fait la part belle à ses personnages : nous n’avons plus seulement accès au point de vue de Feyre, désormais Rhysand aussi nous livre son ressenti sur les événements (j’ai d’ailleurs un peu douté de la pertinence de ce choix au début, même si c’était alléchant de découvrir les pensées de Rhys, ça lui enlève un peu de son charmant mystère). Le couple Feysand est encore plus touchant et limpide, je ne pensais pas cela possible.
Certains chapitres sont également centrés autour de Mor ou Cassian mais avec une narration à la troisième personne cette fois-ci (j’attendais celui dédié à Azriel mais il n’est point venu T.T).
Dans son aspect un peu contemplatif, ce livre continue d’explorer une thématique que j’avais déjà beaucoup appréciée dans les précédents : les conséquences des aventures des héros (ici la guerre contre Hybern) sur la population et sur les personnages eux-mêmes.

Je risque de me faire mettre au banc des rebuts, je suis un peu triste face à la déchéance de Tamlin. J’ai beaucoup d’affection pour lui (oui je sais, pas taper) et j’espère vraiment qu’il va reprendre du poil de la bête (mouahah) pour la suite.
Vous l’avez compris c’est un petit livre tout choupi, duquel il ne faut pas attendre grand-chose en termes d’action mais qui va ravir les fans inconditionnels de la série qui pourront retrouver leurs personnages favoris. A mes yeux il constitue un GROS prologue pour ce qui va arriver ensuite et en ce sens il demeure incontournable.
Oh et est-ce que je vous ai dit qu’encore une fois l’esthétique était sublime ? ^^
Pour la peine voici une petite sélection de fanart réalisés par la merveilleusement talentueuse Charlie Bowater et qui illustrent parfaitement cette saga pour moi.





