3 leçons d’écriture à tirer du Prince Cruel de Holly Black

Le Prince Cruel est le premier tome d’une trilogie Young Adult écrite par Holly Black et publiée en France chez Rageot. On y suit les aventures de Jude Duarte, une jeune-fille humaine qui a grandi à la Haute Cour de Domelfe, le royaume des Faes. Du harcèlement qu’elle subit en cours par les adolescents Faes jusqu’à sa revanche, on assiste à une montée en puissance qui la mènera à influencer un événement à l’importance magistrale : le couronnement du prochain grand roi.

C’est une saga littéraire omniprésente sur les réseaux sociaux et elle ne laisse (presque) personne indifférent : soit les lecteurs adorent, soit ils détestent. Pour ma part, je fais partie de ceux qui n’ont pas accroché. Voici donc trois petites leçons d’écriture que j’ai pu tirer de cette expérience.

Leçon 1 : Un bon narrateur, tu choisiras

On ne le répétera jamais assez, le choix du narrateur est capital et ne doit pas être pris à la légère quand on prépare l’écriture d’un roman. Ici, c’est l’héroïne elle-même qui raconte son histoire, directement au présent. Ce choix pourrait permettre une meilleure immersion (le lecteur vit les événements au même moment que le personnage principal) mais il n’en est rien : ici il est plutôt mal maîtrisé et met en lumière des défauts d’écriture : l’autrice peine à nous faire ressentir les émotions de Jude, on manque terriblement de connexion avec elle aussi la plupart de ses réactions semblent incompréhensibles. Et surtout, elle choisit de passer sous silence certains événements que l’on aimerait voir. Par exemple, on ne voit presque rien de son entraînement avec la cour des ombres, encore moins de la naissance de ses relations avec ses membres. Elle nous dit juste qu’elle s’entraîne avec eux, qu’elle commence à les apprécier. On n’y assiste pas, aussi il est difficile de se sentir impliqué par son histoire.

Une narration à la troisième personne, en suivant le point de vue de Jude aurait été probablement plus approprié : on aurait ainsi pu connaître ses sentiments tout en ayant assez de recul pour la comprendre …

Leçon 2 : Ton exposition, tu travailleras

 Et cela aurait facilité l’exposition. En effet, Jude vit avec les Faes depuis 10 ans. C’est un monde qu’elle connaît, il n’y a rien de nouveau pour elle. Aussi, quand elle se met à remarquer et à expliquer des éléments propres à son quotidien, cela sonne artificiel. Et pour autant le roman manque cruellement d’une vraie exposition. On reste en surface et les contours de ce monde peinent à se dessiner, on a du mal à y croire, à en saisir les contours et à s’y plonger.

Une narration à la troisième personne aurait aidé à mieux gérer l’exposition.

Bonus : Travailler correctement son exposition et bien choisir son narrateur en fonction du projet sont deux points que j’aborde dans la formation « Préparer l’écriture de son roman ».

Leçon 3 : Sur ton atmosphère, tu miseras

Et oui, l’atmosphère, c’est peut-être ce qui est le plus réussi dans ce roman ! Cela ressort souvent dans les avis et même moi qui n’ai pas apprécié ma lecture, je dois reconnaître que j’ai aimé cette ambiance féerique et décadente. Les tenues du prince Cardan, paré d’or et de costumes sombres, les forêts enchantées, les châteaux merveilleux et les bals oniriques. On a envie de s’y perdre. Malheureusement, le reste n’a pas suivi pour moi mais je sais que beaucoup de lecteurs se sont laissés emporter alors, écrivains en herbe, pensez à miser sur une atmosphère singulière et bien marquée, cela fait souvent la différence !

Merci de m’avoir lu jusque-là, si ces trois leçons d’écriture vous ont été utiles, n’hésitez pas à me suivre sur instagram pour ne rien rater !

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