Comment captiver nos lecteurs ? C’est probablement LE sujet pour lequel on aimerait avoir une baguette magique ou à défaut une astuce qui fonctionne à tous les coups. Parce que harponner l’attention des lecteurs et la a maintenir à flot jusqu’à la fin du roman, c’est un peu le but ultime de chaque auteur ^^
Vous trouverez dans cet article quelques techniques à utiliser pour bâtir vos intrigues et créer de une tension narrative qui poussera vos lecteurs à ne pas lâcher le texte des yeux.
A mixer à votre guise 🙂

Créer de l'incertitude
Introduisez une situation qui crée de l’incertitude sur ce qui va se passer ensuite. Vous pouvez utiliser cette technique en révélant des informations petit à petit, en créant des retournements de situation et en posant des questions auxquelles le lecteur ne peut répondre que s’il continue à lire. A l’inverse, une intrigue dont on a l’impression de deviner à l’avance tous les événements et toutes les révélations aura tendance à être plus ennuyeuse.
Le cliffhanger
Un cliffhanger est une fin de chapitre (ou de roman) qui laisse le lecteur en suspens. C’est une technique de narration ultra connue mais très efficace pour inciter le lecteur à continuer à lire (ou à se procurer la suite :p). Pour créer un cliffhanger, vous pouvez laisser une question en suspens, une révélation choquante, ou une situation dangereuse qui met en danger le personnage principal. Attention simplement à ne pas en abuser parce que cela peut vite sonner artificiel.
Le faux espoir
Le faux espoir consiste à donner au lecteur l’impression que tout va bien se passer, mais en réalité, la situation est en train de se détériorer hors champ. Cela crée de la tension car le lecteur peut pressentir que quelque chose de mal va arriver, mais il ne sait pas quand ni comment.
L’exemple concret : « Le Seigneur des Anneaux » de J.R.R. Tolkien, les personnages pensent avoir réussi leur mission lorsqu’ils détruisent l’Anneau unique, mais en réalité l’ennemi a déjà commencé à rassembler ses forces et une bataille finale est inévitable.
Jouer avec les temporalités
Si votre histoire s’y prête vous pouvez utiliser des flashbacks ou des flash-forwards pour révéler des informations clés sur l’histoire. Avec une narration non linéaire, vous pouvez garder le lecteur en haleine en lui offrant des indices sur ce qui va se passer dans le futur ou en révélant des détails importants sur le passé des personnages. Le lecteur ne sait pas comment les différents événements sont liés et comment l’histoire va se terminer.
L’exemple concret : Le Nom du Vent de Patrick Rothfuss. Le narrateur principal, Kvothe, raconte son histoire passée à un chroniqueur, et cette histoire est entrecoupée de flashbacks qui révèlent des détails importants sur son passé et sur la construction de son personnage.
L'ironie dramatique
Cette technique consiste à créer une situation où le lecteur sait ce qui va se passer (ou ce qui est en train de se passer), mais le personnage ne le sait pas. Cela crée de la tension car le lecteur sait, mais le personnage, lui, ne sait pas. Et le lecteur ne peut que assister à ce qui lui arrive alors que lui a les informations intéressante (attention, technique un peu frustrante :p)
L’exemple concret: toute la série « Le Trône de Fer » de George R.R. Martin, les lecteurs sont souvent au courant des plans et des complots qui se trament dans les coulisses, mais les personnages ne le sont pas. La tension dramatique est considérable, car les lecteurs sont impuissants à empêcher les événements tragiques qui vont arriver alors qu’ils savent tout. Terrible.
La mise en abyme
La mise en abyme c’est inclure une histoire dans une histoire. Souvent un personnage raconte quelque chose ou lit un conte etc. Le lecteur ne sait pas comment les deux histoires sont liées et ce qui va arriver à chaque personnage et cela le maintient en haleine. C’est aussi un bon moyen de creuser certaines thématiques ou de mettre en avant le réseau symbolique de votre intrigue.
Un exemple concret : Le Nom de la Rose d’Umberto Eco, où l’on suit les aventures de deux moines qui enquêtent sur une série de meurtres mystérieux dans une abbaye du 14ème siècle, tout en lisant les commentaires du narrateur principal sur son propre manuscrit. La mise en abyme permet de créer des niveaux de narration et de donner des indices sur l’intrigue globale du roman.
Le narrateur non fiable
Vous pouvez tout à fait créer un narrateur qui ne dit pas toute la vérité ou qui a une vision biaisée des événements. Le lecteur va d’abord lui faire confiance avant de réaliser (grâce à vous) qu’il a potentiellement été mené en bateau, il ne sait alors pas ce qui est vrai et ce qui ne l’est pas et sa vigilance va être décuplée.
Un exemple concret : Lolita de Vladimir Nabokov. Le narrateur, est un péd0ph!le qui raconte l’histoire de sa relation avec une jeune fille de 12 ans, de manière très (très) subjective et trompeuse. Le lecteur doit donc être vigilant et remettre en question la version des événements qui lui est présentée.
J’espère que ces différentes techniques vous auront inspirés, si c’est le cas n »hésitez pas à partager cet article 🙂