Il y a ceux qui naissent avec un destin tout tracé et ceux qui doivent le voler. Dréas appartient à la seconde catégorie. Fils de personne, chevalier de rien, il a compris très tôt que le monde appartient à ceux qui savent raconter la meilleure histoire. Alors il ment. Il enjolive, il façonne, il s’invente un passé plus glorieux, un avenir plus grandiose. Car s’il veut un jour être à la place de ceux qu’on célèbre, il ne peut se contenter de la vie médiocre qu’on lui a donnée. La quête de la princesse endormie est une opportunité en or. Un moyen de prouver sa valeur, de s’imposer enfin parmi ceux qui le regardent de haut. Aleric de Combrailles n’a rien d’un héros. Il le méprise autant pour ses hésitations que pour la facilité avec laquelle tout lui a été offert. Ariane, elle, l’intrigue. Trop vive, trop insoumise pour sa propre condition. Il la voit chercher sa place, tout comme lui, et ne peut s’empêcher d’adoucir son regard lorsqu’elle défie l’ordre établi. Mais s’ils sont tous les deux en quête d’une identité, il sait une chose : seuls les gagnants écrivent l’histoire. Et Dréas refuse d’être un figurant.

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Oswald, l’écuyer tout puissant
Discret, insaisissable, Oswald n’est pourtant que l’écuyer du prince Aleric. Toujours en retrait, il observe plus qu’il ne parle, écoute